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Atom™ « Liedgut » (Raster-Noton/Metamkine) (Chronic'art, janvier 2009)

Une question très sérieuse se pose très sérieusement à l’écoute prolongée de ce disque fabuleux : s’agirait-il du disque de musique électronique introspective le plus important depuis Radioactivity de Kraftwerk ? On se souvient comment le monument de Ralf et Florian passait en 1975 un écran technique et théorique immense en quittant les bidouilleries naïves dans la campagne allemande pour la beauté anxiogène de la matières électronique immaculée. 35 ans plus tard, Schmidt, pas loin d’être devenu un monument lui-même, se pique de revenir sur ce Passage fondamental et de barbouiller un peu son seuil d’indécision. Arguant d’un pensum sur cet étrange particularisme esthétique germanique qui lie inexplicablement Romantisme et Futur, il invite et brouille en quelques suites succinctes Schubert, Oskar Sala (qui convertit, dit la légende, les Nazis au son électronique avec sa version modifiée du Trautonium) et Kraftwerk à presque toutes les époques de sa vie depuis l’enfance pastorale jusqu’à l’invention de l’homme-machine et fait un très grand disque d’electronica libre et très articulée. Sans autre référent que les trois artistes sus-cités, il va sans dire : explorateur isolé mais crucial des formes comme des matériaux, Schmidt retrouve même une verdeur d’invention inattendue dans ces chansons très germanophiles (dont le mirifique traitement vocal revient en lien direct à la pop artificielle de Lassigue Bendthaus), ces valses et ces moments d’inspection sonique purs et durs. Disque somme de son auteur, disque majeur, énorme condensé, Liedgut est un disque sur la machine et un disque sur l’homme, bien sûr, où l’homme et la machine parlent de concert. C’est Florian Schneider lui-même, qui vient de laisser Kraftwerk orphelin de son invention, qui livre d’ailleurs l’épilogue.

Augusto Monterroso "La Lettre e" (Passage du Nord/Ouest) (Chronic'art#56)

Décrit par Vila-Matas comme un « écrivain de mouches », le peu prolixe Augusto Monterroso est passé à la postérité pour avoir écrit la nouvelle la plus courte de la langue espagnole. Artisan d’une métafiction presque pudibonde, l’auteur du fabuleusement nommé Œuvres complètes (et autres contes) tenait également un étonnant journal où fragments autobiographiques et abyssaux aphorismes sur la littérature infinie en son dedans font des échos bruyants à sa fiction. Dans ce précieux volume rédigé entre 1982 et 1985, le guatémaltèque évoque ou admoneste avec un humour très fin et une nostalgie troublante (l’impression prégnante que la littérature est déjà terminée) ses maîtres Sterne et Cervantès, ses amis Calvino ou Cortazar, et son amour des palindromes. Bourré à craquer de pépites sur le public, les auteurs ou les dictionnaires, c’est un coffre aux trésors à lire et relire tant que la vie le permet.

David Foster Wallace "La Fonction du Balai" (Au Diable Vauvert) (Chronic'art#58)

« David adorait découvrir des nouveaux mots. Je crois qu’il aurait aimé utilisé tous les mots de la langue anglaise», dixit Michael Pietsch, héroïque éditeur du très regretté DFW, notamment de son immense baleine-balise Infinite Jest. Et si la dépression a emporté le prodige avant qu’il ait pu effectivement épuiser le Webster des mots existants et tous les wiki de vernaculaires en ligne, on en trouve déjà une quantité pharamineuse dans ce premier roman de 1986. « Extravagance post-moderne, hyper-intellectuelle et fougueuse (parue) à une époque où les romans arpentaient principalement les supermarchés et les discothèques » selon son premier éditeur Gerry Howard, La Fonction du balai introduit un petit génie de 25 ans pour ainsi dire complètement formé et contient déjà en long et en large le programme-univers plus long et plus large encore d’Infinite Jest. D’abord, un récit abscons et malade (infecté par le paradoxe wittgensteinien qui lui donne son titre) blindé de dialogues interminables, de récits gigognes et de détails typiques du post-modernisme US à parcourir comme des étapes (JR de William Gaddis, surtout) ; ensuite une virtuosité athlétique et vertigineuse qui confinerait à la plus insupportable arrogance si elle ne mettait effectivement pas k.o. 100% de la concurrence et si elle ne provoquait pas l’hilarité à chaque retour à la ligne ; enfin un amour inconsidéré pour les histoires tristes, si tristes de fait qu’elles en provoquent des convulsions neurologiques. A noter que si, dans la cosmologie de son auteur, La Fonction du balai est presque un détail sans conséquence, il est apte à avaler n’importe quelle rentrée littéraire dans son effondrement. Ceux que le poids du livre assommerait à l’avance seraient donc bien avisés de se le farcir jusqu’à son trou noir final.

marcus schmickler, "altars of science" (Editions Mego/La Baleine)

Insaisissable figure de la musique électronique allemande, Marcus Schmickler a tout fait ou presque, de la musique concrète improvisée avec Kontaka ou MIMEO à la pop éthérée de son projet Pluramon ou la musique contemporaine pure et dure. Il revient aujourd’hui à ses premières amours électroniques (comprendre, qui aurait pu être composé au mythique Westdeutscher Rundfunk Studio de Cologne) avec cet Altars of Science conçu pour la multidiffusion dans l’espace (un version DVD audio 5.1 est disponible), soit de la musique informatique puissante et majestueuse, dissonante, fabuleusement dense, qui participe à un retour en verve réjouissant, en même temps que Hecker et Haswell, de quelques-uns de nos terroristes digitaux adorés. (Paru dans Trax)

Xiu Xiu, "Women as Lovers" (Kill Rock Stars)

Pour le cortège de fidèles qui suit sa carrière, le groupe de Jamie Walker est comme un Radiohead des profondeurs, articulant une sorte d’acmé d’inventivité formelle avec la persona très singulière de son leader, crooner mutant descendant de Scott Walker et Ian Curtis. Pour le reste, la musique et les émotions, ça n’a rien à voir. En disciple direct de l’écrivain américain Dennis Cooper ou de l’autrichienne Elfriede Jelinek (qui donne son titre à ce nouveau Women As Lovers, titre anglais de son roman Les Amantes), Xiu Xiu manipule le pathos, le trouble et l'émoi via les détours des marges amoureuses et exterminatrices de la société, et bidouille une matière musicale radicale aux confins de la new-wave, du bruit digital et du « Marteau sans maître » de Boulez. Vivotant en permanence à la lisière d’un chaos en ébullition traversé de sursauts mélodiques suppliciants, ce nouvel album, à nouveau produit par Greg Saunier de Deerhoof, est un énième paradis d’hyper-créativité et de fébrilité émotionnelle totale. S’y croisent ballades acoustiques tendues à l’extrême, trous noirs dissonants (le bien nommé « Guantanamo Canto ») ou purs moments d’euphorie (la reprise de « Underpressure » de Queen, en jam avec Michael Gira de Swans). Immense. (Paru dans Trax)

Harmonia « Live 1974 » (Grönland/Differ-ant)

Harmonia, c’était parfait : l’alliance, dans le grand déballage collectif kosmische, de Cluster et Neu, Rother, Moebius et Roedelius qui façonnaient les plus beaux tapis tendus, détendus, du monde électronique naissant. En deux albums parfaits, le supergroupe inventait tout et rien à la fois, en négatif d’un Kraftwerk obsédé d’asseoir le futur dans le présent, préférant, en toute humilité, distendre plutôt le présent dans la répétition pour voir ce que le futur pourrait effectivement venir y faire. Humilité, c’est effectivement le premier mot qui vient à la tête à la découverte, doucement euphorique, de ce live inédit du trio dans sa première vie, enregistré en 1974 à Griessem, en Allemagne. On y entend trois musiciens explorer, dans la discrétion de pulsations tranquilles, les mille couleurs du spectre électronique, sans jamais chercher le premier plan ou l’événement notable, et trouver la chaleur dans la plus inattendue des matières sonores. Trois décades plus tard, ces amas machiniques ont tout de l’or pur. (Paru dans Chronicart)

Tunng "Good Arrows" (Full Tim Hobby)


Artisans illisibles d’un non-genre totalement non-avenu, le « folktronica » (rien que de l’écrire, ça m’énerve), les londoniens de Tunng sont de cette tribu trop rare de songwriters arrivés à la chanson à l’envers, par l’assemblage dans le séquenceur. Pourtant, à l’inverse de, disons, The Books, attachés au copier-coller pour insérer les mélodies, Tunng ont tout de suite libérés leurs chansons des carcans rigoristes de la M.A.O. (mélodie assistée par ordinateur), retenant plutôt de cette belle activité de control-freak un joli sens du détail (contrepoints de synthés basses mirifiques, comme chez Xiu Xiu) et de l’accident acoustique (petit beats de bois, petites activités devant le micro). La viande du disque c’est donc, presque uniquement, les chansons, composées en entier sur la guitare, et c’est à l’avenant de l’inspiration, magique (« Take », ouverture toxique, « Bricks », échos de Quickspace, « Bullets », resucée Canterbury chanmée) ou un peu ternes (« Soup », pompe de Tortoise). Plutôt remarquable. (Paru dans Chronicart)

Daedelus « Fair Weather Friends » (Ninjatune/PIAS)


A part l’époque, cette salope impitoyable, rien ne prédisposait a priori Daedelus, insaisissable assembleur rassembleur, narrateur, voltigeur de beats, harpes et strings à faire des prouesses en format court, en forme simple. Habitué, malgré les amitiés d’antan avec les bavards Busdriver ou Radioinactive, des grumelas sautillants, claudicants, crevassés à chaque fin de mesure (l’année dernière, cet élève appliqué de Jay Dee tentait même une risquée percée electrotropicalia, blindée ras-la-gueule de samba surréelle et de samples sales en mission d’entropie), le garçon serait donc infecté, comme tant d’autres, du virus du beat droit comme un i pour hopper en habits du samedi ? La vérité, c’est que la chair ici attendrie, s’il elle s’enroule effectivement autour de beatboxes immédiatement délimitables dans la matière mousseuse du mix, en lignes claires, si elle suit bien l’architecture solides de tempi imperturbés, fleure totalement l’IDM l’arme-à-l’œil, main dans la main. Bonne nouvelle ? Super bonne nouvelle ! Musicien malicieux, sans cynisme, Daedelus affermit de jolies mélodies aphextwinesques (époque rose) en petits grooves gentillement conquérants, adorablement idiots, ravale la nu rave pour accueillir son poney-totoro, reprend le tube vintage r’n’b de Ghost Town DJ’s juste pour le bonheur de l’unheimlich (et c’est trop bien). Tout en douceur, dos tourné à l’ambition tapageuse de l’époque, cette salope, Daedelus fait plaisir à tout le monde. (Paru dans Chronicart, rubrique "Restons Simple")

Six Organs of Admittance "Shelter From The Ash" (Drag City)

Projet programmatique s’il en est, le Six Organs of Admittance du pèlerin Ben Chasny (bruit chez Comets on Fire, ritournelles chez Current 93, horizon chez Badgerlore) s’abîme les doigts, depuis ses débuts préhistoriques, dans un pré carré de désert tellement bien délimité (psychédélie, Fahey, coups de soleil) qu’il en arrive à liquéfier ses références de plomb, à les faire respirer par le bon bout. Il tourne aussi un peu trop autour du pot, ratant systématiquement la grande œuvre par la sévérité de ses engagements, tout concentré sur la beauté effarante de ses prouesses guitaristiques. Ce nouveau cru luxueux, emballé avec quelques autres beaux lead guitaristes anachroniques (Matt Sweeney, Tim Green des Fucking Champs, Elisa Ambrogio des Magic Markers), ne change ainsi rien à l’équation, mais déplace un peu le pré : plus grave, plus sombre, un peu plus électrique, on y entend surtout des images early 70s de desert survival, des lendemains de hippie party ensanglantés, héroïques, cocaïniques. (Paru dans Chronicart)

Pram, The Moving Frontier (Domino/PIAS)


Miracle, bénédiction, boum sur la terre: on est tellement jouasse de voir ressurgir ces gars et ces filles de Birmingham qu’on peine à trouver les mots pour dire notre joie. Pour tout dire on n’était même pas sûr que Pram, cette merveille méconnue du nord de l’Angleterre, existait encore, pour tout avouer, on était certainement trop occupé à meugler contre l’époque, qui porte aux nues le moindre gravat scandinave d’ADN indie siglé « happy », ou « collective » ou la moindre merdouille hippie kraut azimutées improvisée dans l’état de New York plutôt que de payer son dû à la belle histoire immédiate. On est vieux, on est têtu, on a l’écume aux lèvres, mais ce qui est chouette, c’est que certains, dans le nord de l’Angleterre, s’en gaussent comme de l’an quarante-neuf. Après quatre ans de silence, revoilà donc Pram, frais, chelous et noirs comme au premier jour.

Rappelez-vous, déjà en 1995, on pouvait entendre certains râler, « Stereolab, c’est rien que du Pram en propre », et c’était déjà faux, ou « Pram tout le monde s’en fout, parce que Rosie est moche, et parce qu’elle a une voix bizarre », et c’était pas moins faux, non, la vérité c’est qu’on se sentait bien, dans nos souterrains humides, à être tout à fait persuadé que personne d’autre que nous, sur la terre entière, ne pouvait aimer Sargasso Sea ou North Pole Radio Station, ces étranges remous d’exotica cheap et brinquebalants, personne d’autre ne pouvait décemment aimer se lover dans la voix hirsute, plate, grimaçantes de Rosie Cuckston, personne d’autre ne pouvait aimer ces visions dévastées, mal animées, claires obscures, puantes comme un vieux canapé, de la terre après la guerre, commes chez Guy Maddin, ces b.o. de docs animaliers aux images jaunies qu’on regarde à la télé, tard dans la nuit, ivre mort, affalé, avant de sombrer. Il y a quelques années, lors du mini tressaillement qui embrasait un temps la malchanceuse Birmingham, on était, encore une fois, attristés de voir Pram, les initiateurs, les grands frères, dans le dernier wagon du train derrière les potes de Magnetophone, Plone ou Broadcast, ou d’entendre Laetitia Sadier transformer Monade, formé avec Rosie, en projet égotiste. Encore une fois, Pram s’en foutait, et balançaient leur plus bel opus à ce jour, le magique Museum of Imaginary Animals, magnifique plongée dans l’univers du taxidermiste dément Walter Potter.

Pram en 2007, pour son onzième (onzième !) album, ne change donc pas grand-chose au programme des festivités, si ce n’est qu’il ralentit un peu le tempo, qu’il baisse un peu le volume. Petits instrumentaux glauques de cocktail parties virées dimanche sous la pluie alternent avec des jolies chansons de simple jazz, exotica rabougrie, doucement altérées de petits détours électroniques malins, étalées dans leur belle mélancolie naturelle, jamais surjouée. Les beatboxes de toy-keyboard alignent leurs séquences vieillottes sans souci, les volutes d’omnichord remplissent les fins de mesure comme au premier jour, les samples de cordes crasseuses renvoient sans cesse les chansons à leurs vieilles origines poussives, pourtant toujours, ineffablement magiques. Le son est plus doux, plus soigné que par le passé, aussi, affectueusement poli dans des jolies reverb à ressort, des petits craquements taillés avec amour, des envolées de xylo, de cuivre ou de flûte à bec prises avec une attention toute scientifique qu’on n’attendait pas faire des siennes par là. Enfin, tout de même, quelque chose d’un peu plus grave que d’habitude semble se tramer, aussi, dans les ballades, dans la jungle, comme une envie de tracer un arc au-dessus d’une carrière toute entière, de la résumer sans se répéter, de bien placer les pieds avant de sauter vers l’inconnu. Vieux partisans ou novices de passage, un instant d’attention, juste un instant donc : on ne vous fera pas le tour malhonnête du vieux groupe-qui-faisait-tout-mieux-avant-tout-le-monde-dans-la-plus-injuste-ignorance (quoique, on est tenté), mais on vous conseille chaudement, chaleureusement, amicalement, ruez-vous s’il vous plaît sur ce Pram nouveau, on peut y voir, y entendre de belles, de très belles choses. (Paru sur Chronicart.com)

Sunburned Hand of The Man « Fire Escape » (Smalltown Supersound/Differ-ant)

A observer, dans le détails des pompes, le fourmillement intempestif d’un certain underground freak US, on est désormais persuadé d’une chose: le mauvais rock n’a pas le monopole du rétrograde et du copier-coller. Sans vouloir minimiser la qualité des disques et des concerts, chouettes, généreux, il faut bien avouer, Psychic Ills, c’est du sous Spacemen 3, et Magik Markers du sous Theoretical Girls, et on est souvent bien loin de l’étrangeté décentrée, claudiquante, des ouvreurs de la brèche, Black Dice ou No Neck Blues Band. Sunburned Hand of The Man, c’est tout juste le problème: derrière les grimaces de radical du collectif de Boston, c’est quand même du réchauffé. S’adonnant à un bizarre projet original d’asservissement, tout entier malaxé, dirigé, goupillé, esthétisé par Kieran Hebden, fan transi, le groupe ouvre pourtant un peu les fenêtres, produisant dans une confusion toute relative une ragoûtante pâte de groove dégondé, de drums delayés, de transe préprogrammée. Du chaos fastoche, en somme, plaisant, inoffensif. (Paru dans Chronicart)

david shrigley and friends, "worried noodles" (tomlab)

Tous les gens qui connaissent David Shrigley aiment David Shrigley, tous les gens qui connaissent David Shrigley aimeraient être doués, drôles, malins comme David Shrigley. On ne les blâmera pas, cet artiste écossais, sordide et hilarant, empile les pépites comme un possédé, nous aussi, on connaît, nous aussi on aimerait bien être David Shrigley. L’année dernière, le chouette label Tomlab, qui aimerait bien être David Shrigley, aussi, a donc demandé à David Shrigley de lui faire un truc, mais Shrigley, tout Shrigley qu’il soit, n’est pas musicien, il a donc fait la jaquette et les paroles sans la musique, et un après, trente-neuf groupes qui aimeraient peut-être bien être David Shrigley, on fait la musique pour aller avec les paroles et un beau livre de cent pages, dis-donc. Il y a du beau monde, plein, des héros, Phil Elverum, Max Tundra, The Curtains, des stars, David Byrne, Franz Ferdinand, Hot Chip, les Liars, qui doivent tous aimer David Shrigley, c’est sûr. Pour le reste, il y a sûrement, peut-être beaucoup de musique chouette dans ce truc épais, mais je n’ai que des snippets dans mon promo radin, il faudrait donc demander à David Shrigley ce qu’il en pense, c’est quand même lui qui a écrit les paroles. Mais c’est dommage, il n’est pas musicien. (Paru dans Chronicart)