
Affichage des articles dont le libellé est chronique. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est chronique. Afficher tous les articles
Atom™ « Liedgut » (Raster-Noton/Metamkine) (Chronic'art, janvier 2009)

Libellés :
Atom™,
chronic'art,
chronique,
musique
Augusto Monterroso "La Lettre e" (Passage du Nord/Ouest) (Chronic'art#56)

David Foster Wallace "La Fonction du Balai" (Au Diable Vauvert) (Chronic'art#58)

Libellés :
chronicart,
chronique,
david foster wallace
marcus schmickler, "altars of science" (Editions Mego/La Baleine)

Xiu Xiu, "Women as Lovers" (Kill Rock Stars)

Harmonia « Live 1974 » (Grönland/Differ-ant)

Tunng "Good Arrows" (Full Tim Hobby)

Artisans illisibles d’un non-genre totalement non-avenu, le « folktronica » (rien que de l’écrire, ça m’énerve), les londoniens de Tunng sont de cette tribu trop rare de songwriters arrivés à la chanson à l’envers, par l’assemblage dans le séquenceur. Pourtant, à l’inverse de, disons, The Books, attachés au copier-coller pour insérer les mélodies, Tunng ont tout de suite libérés leurs chansons des carcans rigoristes de la M.A.O. (mélodie assistée par ordinateur), retenant plutôt de cette belle activité de control-freak un joli sens du détail (contrepoints de synthés basses mirifiques, comme chez Xiu Xiu) et de l’accident acoustique (petit beats de bois, petites activités devant le micro). La viande du disque c’est donc, presque uniquement, les chansons, composées en entier sur la guitare, et c’est à l’avenant de l’inspiration, magique (« Take », ouverture toxique, « Bricks », échos de Quickspace, « Bullets », resucée Canterbury chanmée) ou un peu ternes (« Soup », pompe de Tortoise). Plutôt remarquable. (Paru dans Chronicart)
Daedelus « Fair Weather Friends » (Ninjatune/PIAS)

A part l’époque, cette salope impitoyable, rien ne prédisposait a priori Daedelus, insaisissable assembleur rassembleur, narrateur, voltigeur de beats, harpes et strings à faire des prouesses en format court, en forme simple. Habitué, malgré les amitiés d’antan avec les bavards Busdriver ou Radioinactive, des grumelas sautillants, claudicants, crevassés à chaque fin de mesure (l’année dernière, cet élève appliqué de Jay Dee tentait même une risquée percée electrotropicalia, blindée ras-la-gueule de samba surréelle et de samples sales en mission d’entropie), le garçon serait donc infecté, comme tant d’autres, du virus du beat droit comme un i pour hopper en habits du samedi ? La vérité, c’est que la chair ici attendrie, s’il elle s’enroule effectivement autour de beatboxes immédiatement délimitables dans la matière mousseuse du mix, en lignes claires, si elle suit bien l’architecture solides de tempi imperturbés, fleure totalement l’IDM l’arme-à-l’œil, main dans la main. Bonne nouvelle ? Super bonne nouvelle ! Musicien malicieux, sans cynisme, Daedelus affermit de jolies mélodies aphextwinesques (époque rose) en petits grooves gentillement conquérants, adorablement idiots, ravale la nu rave pour accueillir son poney-totoro, reprend le tube vintage r’n’b de Ghost Town DJ’s juste pour le bonheur de l’unheimlich (et c’est trop bien). Tout en douceur, dos tourné à l’ambition tapageuse de l’époque, cette salope, Daedelus fait plaisir à tout le monde. (Paru dans Chronicart, rubrique "Restons Simple")
Libellés :
chronicart,
chronique,
daedelus,
restons simple
Six Organs of Admittance "Shelter From The Ash" (Drag City)

Libellés :
chronicart,
chronique,
Six Organs of Admittance
Pram, The Moving Frontier (Domino/PIAS)

Miracle, bénédiction, boum sur la terre: on est tellement jouasse de voir ressurgir ces gars et ces filles de Birmingham qu’on peine à trouver les mots pour dire notre joie. Pour tout dire on n’était même pas sûr que Pram, cette merveille méconnue du nord de l’Angleterre, existait encore, pour tout avouer, on était certainement trop occupé à meugler contre l’époque, qui porte aux nues le moindre gravat scandinave d’ADN indie siglé « happy », ou « collective » ou la moindre merdouille hippie kraut azimutées improvisée dans l’état de New York plutôt que de payer son dû à la belle histoire immédiate. On est vieux, on est têtu, on a l’écume aux lèvres, mais ce qui est chouette, c’est que certains, dans le nord de l’Angleterre, s’en gaussent comme de l’an quarante-neuf. Après quatre ans de silence, revoilà donc Pram, frais, chelous et noirs comme au premier jour.
Rappelez-vous, déjà en 1995, on pouvait entendre certains râler, « Stereolab, c’est rien que du Pram en propre », et c’était déjà faux, ou « Pram tout le monde s’en fout, parce que Rosie est moche, et parce qu’elle a une voix bizarre », et c’était pas moins faux, non, la vérité c’est qu’on se sentait bien, dans nos souterrains humides, à être tout à fait persuadé que personne d’autre que nous, sur la terre entière, ne pouvait aimer Sargasso Sea ou North Pole Radio Station, ces étranges remous d’exotica cheap et brinquebalants, personne d’autre ne pouvait décemment aimer se lover dans la voix hirsute, plate, grimaçantes de Rosie Cuckston, personne d’autre ne pouvait aimer ces visions dévastées, mal animées, claires obscures, puantes comme un vieux canapé, de la terre après la guerre, commes chez Guy Maddin, ces b.o. de docs animaliers aux images jaunies qu’on regarde à la télé, tard dans la nuit, ivre mort, affalé, avant de sombrer. Il y a quelques années, lors du mini tressaillement qui embrasait un temps la malchanceuse Birmingham, on était, encore une fois, attristés de voir Pram, les initiateurs, les grands frères, dans le dernier wagon du train derrière les potes de Magnetophone, Plone ou Broadcast, ou d’entendre Laetitia Sadier transformer Monade, formé avec Rosie, en projet égotiste. Encore une fois, Pram s’en foutait, et balançaient leur plus bel opus à ce jour, le magique Museum of Imaginary Animals, magnifique plongée dans l’univers du taxidermiste dément Walter Potter.
Pram en 2007, pour son onzième (onzième !) album, ne change donc pas grand-chose au programme des festivités, si ce n’est qu’il ralentit un peu le tempo, qu’il baisse un peu le volume. Petits instrumentaux glauques de cocktail parties virées dimanche sous la pluie alternent avec des jolies chansons de simple jazz, exotica rabougrie, doucement altérées de petits détours électroniques malins, étalées dans leur belle mélancolie naturelle, jamais surjouée. Les beatboxes de toy-keyboard alignent leurs séquences vieillottes sans souci, les volutes d’omnichord remplissent les fins de mesure comme au premier jour, les samples de cordes crasseuses renvoient sans cesse les chansons à leurs vieilles origines poussives, pourtant toujours, ineffablement magiques. Le son est plus doux, plus soigné que par le passé, aussi, affectueusement poli dans des jolies reverb à ressort, des petits craquements taillés avec amour, des envolées de xylo, de cuivre ou de flûte à bec prises avec une attention toute scientifique qu’on n’attendait pas faire des siennes par là. Enfin, tout de même, quelque chose d’un peu plus grave que d’habitude semble se tramer, aussi, dans les ballades, dans la jungle, comme une envie de tracer un arc au-dessus d’une carrière toute entière, de la résumer sans se répéter, de bien placer les pieds avant de sauter vers l’inconnu. Vieux partisans ou novices de passage, un instant d’attention, juste un instant donc : on ne vous fera pas le tour malhonnête du vieux groupe-qui-faisait-tout-mieux-avant-tout-le-monde-dans-la-plus-injuste-ignorance (quoique, on est tenté), mais on vous conseille chaudement, chaleureusement, amicalement, ruez-vous s’il vous plaît sur ce Pram nouveau, on peut y voir, y entendre de belles, de très belles choses. (Paru sur Chronicart.com)
Sunburned Hand of The Man « Fire Escape » (Smalltown Supersound/Differ-ant)

Libellés :
chronicart,
chronique,
sunburned hand of the man
david shrigley and friends, "worried noodles" (tomlab)

Libellés :
chronicart,
chronique,
david shrigley and friends
Inscription à :
Articles (Atom)